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Fusil­lade à Char­lie hebdo

La Fédéra­tion anar­chiste apprend avec hor­reur la tuerie per­pétrée dans les locaux du jour­nal satirique Char­lie Heb­do, qui a lais­sé 12 morts et 11 blessés.

Nous parta­geons l’émoi, l’indignation, et la peine des familles, des amis, des col­lègues après ce crime odieux. Par­mi les vic­times, cer­tains ont con­tribué un temps au Monde lib­er­taire, et si nos posi­tions ont pu diverg­er par la suite, ils res­teront au sou­venir de nom­breux camarades.

Cet atten­tat doit nous rap­pel­er que l’obscurantisme religieux comme poli­tique est meurtrier.

Nous con­damnons les assas­sins, mais nous restons égale­ment vig­i­lants face aux réac­tions de l’extrême droite ou au dis­posi­tif polici­er de l’état.

Nous con­tin­uerons à com­bat­tre l’oppression, l’autoritarisme et l’intolérance, qu’ils se cachent der­rière la reli­gion, la nation ou l’ordre sécuritaire.

Fédéra­tion anar­chiste, 07 jan­vi­er 2015

L’im­pa­tience noire (Anar­cha­sis nigra) une plante à découvrir…

anarchasis_nigra-479.pngCouleur : noire, par­fois tein­tée de rouge lorsqu’elle s’hy­bride avec Com­mu­nis­mus pur­purea, jamais jaune.

Clas­si­fi­ca­tion : décrite pour la pre­mière fois en 1840 par Proud­hon, on en trou­ve des traces (sûre­ment espèce dom­i­nante) aux temps pré-his­toriques. Cer­tains auteurs (Pelloutier,1895) la classe dans la famille des Syn­di­calacée, bien que cette affir­ma­tion reste sujet à débat au sein de la com­mu­nauté scientifique.

Ecolo­gie : elle se retrou­ve partout, il est à not­er que la var­iété com­mu­nardis a surtout été décrite à Paris au pied des bar­ri­cades (Louise-Michèle et al, 1871). Elle peut s’établir en colonie ou se retrou­ver isolée (var­iété indi­vid­u­alis). Impos­si­ble à désher­ber (et d’ailleurs pourquoi hein !? ), Mon­san­to et ses blous­es blanch­es à képi cherchent tou­jours, pas de roundup là-dessus, ça ne par­ti­ra pas !

Elle ren­tre en com­péti­tion directe et effi­cace avec les espèces inva­sives aux dégâts bien con­nus que sont Patri­ar­catis vir­ilis, Cap­i­tal­is cap­i­tal­is, et Faschis­mus autori­taris. C’est donc une espèce à étudi­er de près pour être util­isée dans le cadre de la restau­ra­tion d’é­cosys­tèmes en (mau­vais) état.

Cul­ture pop­u­laire : il sem­blerait que cette plante ait pu inspir­er Georges Brassens pour l’écri­t­ure de sa chan­son « la mau­vaise herbe » (1954) :

« Je suis d’ la mau­vaise herbe,
Braves gens, braves gens,
Je pousse en liberté
Dans les jardins mal fréquen­tés !
 »

Comestibil­ité : goût fab­uleux, une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en pass­er (!) ; mortelle pour les enne­mis de classe.

Agone 54 : Les beaux quartiers de l’extrême droite

Le numéro 54 de la revue Agone, inti­t­ulé “Les beaux quartiers de l’ex­trême droite”, vient de paraître. Il peut être com­mandé ici.

Au som­maire

— Alain Bihr, « L’extrême droite à l’université : le cas Julien Fre­und », avec une intro­duc­tion de Syl­vain Laurens
— Maïa Drouard, « Le pat­ri­moine pour tous. Étude d’une con­tri­bu­tion de l’extrême droite au main­tien des class­es dominantes »
— Samuel Bouron, « Un mil­i­tan­tisme à deux faces : stratégie de com­mu­ni­ca­tion et poli­tique de for­ma­tion des Jeuness­es identitaires »
— Syl­vain Lau­rens, « Le Club de l’Horloge et la haute admin­is­tra­tion : pro­mou­voir l’hostilité à l’immigration dans l’entre-soi mondain »
— Stéphanie Chau­veau, « Au-delà du cas Soral : cor­rup­tion de l’esprit pub­lic et postérité d’une nou­velle syn­thèse réactionnaire »
— Michel Vanoost­huyse, « Ernst Jünger, itinéraire d’un fas­ciste clean : dernières pub­li­ca­tions, derniers masques »
— Éve­lyne Pieiller, « Céline mis à nu par ses con­tin­u­a­teurs, même »
— Thier­ry Dis­ce­po­lo, « À l’abri de la reli­gion lit­téraire française. L’« affaire Mil­let » comme erreur d’ajustement d’un con­sen­sus hégé­monique apolitique »

La leçon des choses
— « Alfred Döblin et la lit­téra­ture comme activ­ité poli­tique. “État et écrivain” », textes traduits de l’allemand par Michel Vanoost­huyse et intro­duits par Marie Hermann

Appréhen­der le vote FN dans les espaces ruraux

Fin avril, le Col­lec­tif Amiénois de Vig­i­lance Antifas­ciste a invité Sébastien Vignon et Emmanuel Pier­ru, soci­o­logues, pour ani­mer un ate­lier de for­ma­tion dont l’ob­jet était l’a­vancée du vote FN dans les zones rurales. Après les élec­tions prési­den­tielles de 2002, mar­quées par la présence de Jean-Marie Le Pen au sec­ond tour, ces chercheurs ont choisi de men­er une étude à long terme sur les votes fron­tistes dans la Somme(1), où ses meilleurs résul­tats ont été enreg­istrés dans les cam­pagnes. Afin de met­tre en rap­port ce choix de vote et les con­textes socios-ter­ri­to­ri­aux, leur analyse s’est focal­isée sur deux com­munes, préférant une approche ethno­graphique à la com­pi­la­tion d’en­tre­tiens de mil­i­tants politiques.
Ces quelques lignes ne con­stituent pas une resti­tu­tion exhaus­tive et fidèle de l’ex­posé : y sont rap­portés les points qui nous ont le plus marqués.

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Ref­er­ences

Ref­er­ences
1 782 com­munes com­posent ce départe­ment, dont 40 % de moins de 2000 habi­tants, et dont 58 % n’ap­par­ti­en­nent pas à une aire urbaine.
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