NON, le Ser­vice nation­al uni­versel ne passera pas !

Dès leur orig­ine, les États se sont con­stru­its sur la con­sti­tu­tion de forces armées, l’encadrement de leur pop­u­la­tion et le pil­lage des peu­ples environnants.

Depuis 1995, les armées français­es ont été engagées dans 106 OPEX (Opéra­tions extérieures) telles « Ser­val » au Mali et « Barkhane » au Sahel. Mais il y a aus­si les « enne­mis de l’intérieur », et les OPINT (Opéra­tions intérieures) habituent les pop­u­la­tions à côtoy­er régulière­ment des sol­dats armés, par exem­ple avec « Vigipi­rate » et « Sentinelle ».

La « fab­rique du con­sen­te­ment » de l’État com­mence par le lavage des jeunes cerveaux : « La cul­ture de défense et de sécu­rité nationale est inscrite dans le socle com­mun de con­nais­sances et de com­pé­tences que les élèves doivent acquérir pen­dant leur sco­lar­ité à l’école, au col­lège et au lycée », Min­istère de l’Éducation nationale, 2015.

En 2018, Macron promet « un ser­vice nation­al de durée courte, oblig­a­toire et uni­versel encadré par les armées et la Gen­darmerie nationale » et nomme un groupe de tra­vail présidé par le général Menaouine, avec pour objec­tif d’« incul­quer aux jeunes la dis­ci­pline, l’autorité, les pri­or­ités stratégiques de la France », ajoutant que « ce ser­vice nation­al servi­ra en cas de crise à dis­pos­er d’un réser­voir com­plé­men­taire de la Garde nationale ».
Pour rap­pel, le SNU ou sem­blant de SNU était pro­posé par tout l’échiquier poli­tique aux dernières présidentielles.

Dès juin 2019, 3 000 filles et garçons « volon­taires » de 13 départe­ments « pilotes », âgé de 15 à 16 ans sont des­tinés à être incor­porés pen­dant 1 mois, dont 15 jours encasernés en uni­forme, réveil­lés à 6 h 30 avec lever des couleurs et hymne nation­al. Les 180 « encad­rants » ont été for­més à l’École mil­i­taire de Saint-Cyr Coëtquidan.
Une deux­ième « fournée » de 40 000 jeunes est prévue en 2020, avec la per­spec­tive d’obliger toute une classe d’âge (800 000 ado­les­cents) à suiv­re 2 séjours de 15 jours autour de 16 ans.
Il est égale­ment pré­cisé que, jusqu’à 25 ans, « s’il le souhaite, l’appelé pour­ra pour­suiv­re son engage­ment en devenant cadet de la Sécu­rité civile, volon­taire dans les Armées, les asso­ci­a­tions… ». Pour une péri­ode de 3 à 12 mois : endoctriné.e.s pour devenir une main d’œuvre docile, bon marché, sans droits soci­aux, ils et elles seraient ain­si pré­parés à la pré­car­ité et d’autre part, l’armée y gag­n­erait de nou­velles recrues.

Depuis Georges Darien envoyé à Biribi pour insoumis­sion, le groupe « Anar­chisme et Non-vio­lence » s’opposant à la guerre d’Algérie, Louis Lecoin en grève de la faim pour le droit à l’objection de con­science, les anar­chistes se sont tou­jours bat­tus con­tre la mil­i­tari­sa­tion des corps et des esprits, sym­bol­isée par les 5 pro­to­coles « Défense – Édu­ca­tion nationale », depuis les deux pre­miers, Her­nu-Savary en 1982 et Chevène­ment-Jospin en 1989.
C’est dans la con­ti­nu­ité de ces luttes que la Fédéra­tion anar­chiste com­bat l’importante aggra­va­tion que représente le Ser­vice nation­al universel.

Par l’information auprès des jeunes et des par­ents, par divers­es actions décen­tral­isées, en lien avec asso­ci­a­tions et syn­di­cats refu­sant cette vaste entre­prise d’embrigadement nation­al­iste et patri­o­tique, la Fédéra­tion anar­chiste fera tout pour enter­rer le SNU.

Fédéra­tion anarchiste