Si ce Premier mai a été l’occasion de goûter à nouveau au plaisir du collectif lors des nombreux rassemblements et défilés rituels, nous, militantes et militants du groupe Georges Morel de la Fédération anarchiste, déplorons les attaques qui ont été menées contre les militantes et les militants du service d’ordre de la CGT, en fin de manifestation à Paris.
Il n’est pas question pour autant d’opposer les différentes modalités d’actions à disposition du mouvement social, qu’elles relèvent de l’action syndicale classique ou de tactiques d’affrontements plus directes avec les forces répressives de l’État.
Or, ici, il y a eu une confusion entre la police de la bourgeoisie capitaliste et le service d’ordre d’une organisation de masse, héritière d’une tradition de lutte ouvrière, confusion assumée par l’expression du slogan « CGT collabo ».
Dans le contexte actuel de large diffusion des idées d’extrême droite, le fait de rouer de coups un syndicaliste au sol ne peut être justifié par les erreurs idéologiques et pratiques dont savent faire preuve certains membres de la CGT. Ces actes rappellent bien trop la chasse aux militants politiques et syndicalistes des années trente.
C’est pourquoi, nous, militantes et militants anarcho-syndicalistes du groupe Georges Morel de la Fédération anarchiste, exprimons notre solidarité avec les camarades qui ont subi cette attaque. Nous rappelons aussi que l’établissement d’une société libertaire débarrassée de toutes les oppressions ne pourra se faire que grâce à des principes d’entraide, de respect et de solidarité mutuels.