Amiens, le 11 Sep­tem­bre 2013

Le groupe Alexan­dre Mar­ius Jacob de la Fédéra­tion Anar­chiste d’Amiens quitte le Col­lec­tif Lib­er­taire Amiénois, con­sti­tué du syn­di­cat de la CNT-AIT d’Amiens, du groupe Mar­ius Jacob et d’individuels.

Ce départ répond à un coup de force. Il y a peu, quelques « copains » du Col­lec­tif, prin­ci­pale­ment de la CNT-AIT, ont décidé d’an­nuler une réu­nion, prévue col­lec­tive­ment de longue date, sans con­sul­ta­tion préal­able des autres mil­i­tants et en men­tant, pré­tex­tant l’im­pos­si­bil­ité de réserv­er une salle. Ces per­son­nes avaient prévu à la place de se ren­dre à un débat sur le nucléaire à Lille, en décré­tant la sup­pres­sion pure et sim­ple de ce ren­dez-vous mensuel.
Out­re les pub­li­ca­tions récur­rentes de tracts signés du Col­lec­tif sans con­sen­sus préal­able, cet acte autori­taire n’est pas acci­den­tel : le dernier remonte à mai 2013, lorsque ces « lib­er­taires par­mi les lib­er­taires » ont entamé les démarch­es néces­saires pour que le Col­lec­tif Lib­er­taire Amiénois par­ticipe à la Foire à l’Au­to­ges­tion de Mon­treuil, sans en informer qui que ce soit en interne.

Rien de nou­veau du côté des méth­odes. En effet, celles-ci avaient déjà amené les copains et copines à l’ini­tia­tive de ce petit regroupe­ment affini­taire à le quit­ter. Et elles sont con­nues publique­ment : lors de dif­férentes entre­vues et pris­es de con­tacts locales, les cama­rades ren­con­trés ont claire­ment stip­ulé leurs refus caté­goriques de tra­vailler avec ces mêmes mem­bres du Collectif.

Ce retrait s’ex­plique aus­si par la néces­sité de men­er d’autres réflex­ions et luttes (anti-sex­isme, anti-fas­cismes, anti-cap­i­tal­isme…), au moins aus­si impor­tantes que celle con­tre « La Tech­nolo­gie », décrétée seule « val­able » par ces indi­vidus au sein du Collectif.
Si le besoin d’une cri­tique des tech­nolo­gies est évi­dent, le groupe Mar­ius Jacob refuse défini­tive­ment qu’elle se fasse en usant de dis­cours qui mélan­gent ressen­ti­ments et diva­ga­tions réac­tion­naires, et en pro­mou­vant des thès­es ouverte­ment sex­istes et tein­tées d’essen­tial­isme (dont une des prin­ci­pales sources d’in­spi­ra­tion est La Société indus­trielle et son avenir de Théodore Kaczynski).

Le fos­sé idéologique et pra­tique est incomblable. Le groupe Alexan­dre Mar­ius Jacob se désol­i­darise donc de ces quelques per­son­nes en quit­tant le Col­lec­tif Lib­er­taire Amiénois.