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En mai, dépous­sière tes idées

Cette année le spec­ta­cle fam­i­li­er des défilés du 1er mai se joue sur fond d’Arcelor­mit­tal, de PSA et, locale­ment, de Goodyear.

Plutôt que de piocher par­mi les thé­ma­tiques habituelles types « rap­ports de hiérar­chie au sein des syn­di­cats », « sur­con­som­ma­tion et obso­les­cence pro­gram­mée », « crise sys­témique du cap­i­tal­isme », il est peut-être temps de revenir à quelques fon­da­men­taux, trop sou­vent refoulés, sur le tra­vail, et les travailleurs.

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Réu­nion publique du col­lec­tif lib­er­taire, le 22 mars 2013, à 20h00

Le col­lec­tif lib­er­taire amiénois organ­ise une réu­nion débat sur le nucléaire, “Doit-on sépar­er la cri­tique du nucléaire de celle de la société qui le rend néces­saire ?”, le ven­dre­di 22 mars 2013 à par­tir de 20h00 à l’espace Dewail­ly (à côté du Col­i­se­um) à Amiens. La soirée se fini­ra autour d’un PPP (pain-pâté-pinard).

Je reprendrai bien une tranche d’État

Lors de la précé­dente réu­nion publique sur la tech­nolo­gie, un copain, pour se sor­tir d’une argu­men­ta­tion qu’il peinait à con­clure, coupa court en posant à l’assem­blée la ques­tion : « Mais au final qu’est ce que l’État ? ». Plus qu’une sim­ple pirou­ette, cette inter­ro­ga­tion reflé­tait une gêne évi­dente à enten­dre, au cours des échanges, con­stam­ment désign­er l’État comme enne­mi ultime, sans que soit menée une quel­conque réflex­ion sur sa nature. C’est pour cette rai­son et après d’âpres dis­cus­sions que fut décidé un débat inti­t­ulé « État critique ».
La tech­nique de tour de parole instau­rée lors des réu­nions évite au mieux les pris­es de parole intem­pes­tives et autori­taires et per­met d’abor­der de manière très dynamique et de plusieurs points de vue une prob­lé­ma­tique. Dans ce cas pré­cis, un cer­tain nom­bre de représen­ta­tions de l’État était com­muné­ment partagé, le prob­lème étant, in fine, d’en pro­pos­er une déf­i­ni­tion exploitable qui évite les amal­games boi­teux type « société=État » et qui dépasse la sim­ple énuméra­tion de ses réal­i­sa­tions coercitives.

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Extrême-gauche, anomie : des mots justes, des idées précises.

L’im­mer­sion récente du groupe Alexan­dre Mar­ius Jacob dans l’u­nivers asso­ci­atif et mil­i­tant amiénois, via sa par­tic­i­pa­tion au CDDF, expose néces­saire­ment à des con­fu­sions. C’est pourquoi il est néces­saire d’ef­fectuer quelques rappels.

Le pre­mier point, impor­tant à soulign­er car l’er­reur est aus­si véhiculée par cer­tains anar­chistes, est le suiv­ant : les mou­ve­ments lib­er­taires NE com­posent PAS l’ex­trême extrême-gauche, ni l’ex­trême-gauche, ni aucun quarti­er du champ poli­tique réduit au par­lemen­tarisme et à la com­péti­tion des par­tis. Cette ten­ta­tive de géolo­cal­i­sa­tion n’est pas inno­cente puisqu’elle per­me­t­trait de légitimer le sys­tème poli­tique actuel : quelles que soient les idéolo­gies (fas­ciste, con­ser­va­trice, social­iste, com­mu­niste et donc, si l’on en croit la rumeur, anar­chiste), toutes s’in­scriraient dans cet espace de jeu aux règles élec­torales com­muné­ment admis­es. Don­ner à penser l’ac­tiv­ité poli­tique comme cir­con­scrite à un dépôt de bul­letin, à quelques activ­ités asso­cia­tives ou syn­di­cales est le meilleur moyen pour main­tenir la fron­tière entre pro­fanes et « adoubés », grâce, entre autres, à la pro­fes­sion­nal­i­sa­tion de la poli­tique. Dans ces con­di­tions quoi de plus nor­mal que les médias grand-pub­lic ressas­sent à l’en­vie l’a­mal­game anar­chisme-extrême-gauche ? S’il est per­mis de douter de la pro­bité intel­lectuelle de ces chiens de garde, il serait impru­dent de leur prêter une naïveté bon-enfant.

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Intro­duc­tion à la réu­nion “Etat critique”

Faut-il pren­dre au sérieux l’ex­is­tence de l’É­tat ? Est-il un con­cept plus flou que celui d’État ?

Les marx­istes y ont vu l’in­stru­ment de dom­i­na­tion de la classe dom­i­nante sur la société civile tan­dis que les penseurs libéraux l’ont con­sid­éré comme un moyen pour asseoir l’or­dre juridique dont les droits de l’homme for­meraient le socle sacré.

Cer­tains travaux soci­ologiques con­tem­po­rains invi­tent à envis­ager l’E­tat non pas comme une don­née de la nature mais comme un ensem­ble de proces­sus his­toriques. Sa con­struc­tion résul­terait d’une con­cen­tra­tion de cap­i­taux con­sti­tu­ant des groupes légitimes à par­ler au nom du bien pub­lic. La for­ma­tion d’un appareil bureau­cra­tique est insé­para­ble de l’ex­er­ci­ce d’une vio­lence sym­bol­ique qui tend à faire accepter la légitim­ité de cette dépos­ses­sion. Les formes de pen­sées d’E­tat incor­porées par les indi­vidus par­ticipent ain­si à la repro­duc­tion de l’or­dre social.

Il n’en demeure pas moins que la destruc­tion général­isée par l’ap­pli­ca­tion con­crète de l’u­topie néolibérale des quelques acquis obtenus à l’aune des luttes sociales du XXème siè­cle tend actuelle­ment à saper les fonde­ments de l’E­tat. Com­ment alli­er alors une cri­tique effi­cace de l’E­tat et des vio­lences qui s’y rat­tachent avec l’analyse de ses trans­for­ma­tions actuelles, lim­i­tant ses champs d’ac­tion à la régu­la­tion d’un marché économique qui se voudrait pur et parfait ?

C’est pour débat­tre de cette ques­tion (entre autres) que le Col­lec­tif Lib­er­taire d’Amiens organ­ise, le 25 jan­vi­er 2013, à 20h00, une réu­nion publique inti­t­ulée “État cri­tique” à l’e­space Dewail­ly, 3 place Dewailly.

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Thème original d' Anders Noren - modifié par J.-B. Barilla