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Con­férences et con­certs antifas­cistes – 22 avril 2017

Same­di 22 avril 2017 à 18h30
à l’Accueil Froid* à Amiens

Pro­gram­ma­tion :

Con­férences et débats de 19h à 21h : Qui sont les gar­di­ens de l’ordre moral et com­ment les combattre ?
L’Action Antifas­ciste d’Amiens invite qua­tre soci­o­logues pour ouvrir les débats.
Con­certs à par­tir de 21h : Soul Addic­tion et mix par Poka On Tas P.

Voir le teas­er

*Evéne­ment asso­ci­atif réservé aux adhérents (adhé­sion : 2 euros)

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PAS DE PROPAGANDE SEXISTE DANS NOS FACS !

Le jeu­di 23 mars 2017, l’U­NI, syn­di­cat uni­ver­si­taire de droite, a organ­isé, à l’U­ni­ver­sité Picardie Jules Verne, une con­férence dont le sujet était la grâce prési­den­tielle accordée à Jacque­line Sauvage par François Hol­lande, fin décem­bre 2016. Les deux inter­venants étaient Hubert Delarue, avo­cat et vice-prési­dent de la com­mu­nauté d’ag­gloméra­tion d’Amiens, en charge de la poli­tique de la ville et Mor­gane Fau­veau, maître de con­férence en droit à l’u­ni­ver­sité de Picardie, vice-prési­dente de l’U­NI et porte-parole pour l’U­NI enseignants.

Le texte présen­tant l’événe­ment annonçait d’emblée la teneur idéologique du pro­pos, l’af­faire Jacque­line Sauvage devenant une «  pas­sion­nante affaire digne d’une série Net­flix » ! Isolée, la for­mule aurait pu rester mal­adroite. Mais l’u­til­i­sa­tion répétée par Hubert Delarue d’ex­pres­sions ouverte­ment sex­istes, du type « bat­tre sa femme comme du bon pain », a trans­for­mé l’é­tude d’un cas pra­tique de droit pénal en une tri­bune poli­tique franche­ment réac­tion­naire. A l’is­sue des exposés cap­tieux des deux pro­fes­sion­nels du droit, ceux-ci ont été inter­pel­lés par une par­tie du pub­lic sur ces déra­pages réitérés. Mor­gane Fau­veau s’est alors empressée de sig­naler que sa présence, en tant que femme, à la tri­bune, garan­tis­sait par essence la respectabil­ité des inten­tions et des com­men­taires de son invité. C’é­tait, s’il en était encore besoin, rajouter une couche à la puan­teur patri­ar­cale rég­nante : l’essen­tial­isme est juste­ment un sys­tème de pen­sée qui jus­ti­fie les oppres­sions faites aux femmes !

Les men­aces de procès en diffama­tion proférées à notre encon­tre lors des échanges avec ces deux per­son­nes ne nous empêcheront pas d’af­firmer que l’échec de la jus­tice n’est pas comme le pré­tend l’U­NI, « la sub­sti­tu­tion d’une morale au droit », mais bien la per­sis­tance des vio­lences con­tre les femmes ! De plus nous rap­pelons, haut et fort, que les idées racistes, sex­istes et réac­tion­naires qu’elles éma­nent de l’U­NI comme du Front Nation­al, n’ont pas leur place à l’u­ni­ver­sité, et que nous les com­bat­trons sans relâche !

Action antifas­ciste Amiens

https://www.facebook.com/actionantifapicardie/

Con­tre le FN à l’UPJV

Lun­di 20 mars 2017, l’As­so­ci­a­tion des étu­di­ants en sci­ence poli­tique de l’U­ni­ver­sité de Picardie Jules Verne organ­i­sait un débat entre les organ­i­sa­tions poli­tiques de jeunesse attachées à dif­férents par­tis poli­tiques. Était invité un jeune cadre du Front Nation­al. Celui-ci est arrivé dynamique­ment entouré par trois moloss­es rasés de près, encos­tumés et arbo­rant un badge en forme de rose bleue.

Vous trou­verez, ci-dessous, le com­mu­niqué de l’Ac­tion antifas­ciste Amiens, qui a mené une action con­tre la présence de tels indi­vidus à l’université.

NON A L’INTRUSION DE L’EXTREME DROITE DANS NOS FACS !

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Chronique de la répres­sion ordinaire

Au print­emps dernier, à Amiens comme ailleurs, jeunes et moins jeunes se sont réveil­lés au son d’une loi Tra­vail injuste et régres­sive. Cam­pus investis en lieu de vie et de débats, man­i­fes­ta­tions fes­tives, nuits debouts sous la pluie. Les amiénois s’organisaient, pen­dant que la colère deve­nait générale.
Mais plus la prise de con­science mon­tait plus les flics suréquipés se mon­traient. Plus nous com­pre­nions que cette loi met­tait en péril toutes les luttes sociales, plus l’intimidation pro­gres­sait. Vous et moi, étions ce vent de con­tes­ta­tions et, vis­i­ble­ment, nous leur avons fait peur.
Pre­mières con­vo­ca­tions aux com­mis­sari­ats : on inter­roge, on cherche la déla­tion. Pre­mières garde-à-vues, c’est l’at­tente devant le com­mis­sari­at pour voir sor­tir nos cama­rades, 12h… 24h … 36h… L’Etat d’Urgence jus­ti­fie la dérai­son. Et comme toute mécanique bien huilée, la pre­mière attaque directe con­tre mou­ve­ment social sème la divi­sion par­mi les man­i­fes­tants. Il nous faut alors réa­gir rapi­de­ment, subir le con­tre­coup. Com­ment tenir devant les con­damna­tions qui pleu­vent ? Les mil­i­tants les plus isolés sont touchés : ils sont sans emploi, sans par­ti, sans syn­di­cat. Sur­sis, prison ferme, amendes… Une quin­zaine de per­son­nes voit leurs avenirs, leurs pro­jets s’effondrer.
Pen­dant ce temps, la Mairie d’Amiens soigne son image : belles rues, belles déco­ra­tions de Noël, invi­ta­tion à accepter un tra­vail pré­caire chez Ama­zon. Mais surtout, elle réclame des dizaines de mil­liers d’euros à des man­i­fes­tants et fait pay­er le droit de se réu­nir aux associations.

Aujourd’hui, à Amiens comme ailleurs, vous et moi sommes pour­chas­sés, assom­més, réduits au silence. Alors que les médias poussent à l’ou­bli, la répres­sion con­tin­ue. Pour une par­tic­i­pa­tion à une man­i­fes­ta­tion à Paris en mai 2016, un cama­rade arrêté et jugé (coupable, pas besoin de le pré­cis­er) attend de savoir à la fin de ce mois de jan­vi­er quelle pri­va­tion de lib­erté, il devra subir. Six mois avec un bracelet sont req­uis par le pro­cureur. Enchain­er un homme, le garder à l’œil, voilà le seul courage de l’Etat.
Les social­istes ont don­né les bases du prochain gou­verne­ment. Encour­ager la coerci­tion et (re)mettre SES citoyens, dans SES cas­es : tra­vailler et se taire. Surtout se taire. Com­ment oser con­tester, juste s’exprimer, quand pour une sim­ple manif., cha­cun risque la prison ? L’enfermement c’est nier qu’on est humain, nier qu’on est égaux.
Le gou­verne­ment s’op­pose au peu­ple, à vous et moi de réagir.

Le chat

Com­mu­niqué de La Brèche — 19 jan­vi­er 2017

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“Le col­lec­tif La Brèche, fonc­tion­nant en auto­ges­tion et n’ayant pas de porte-parole, choisit aujour­d’hui de s’ex­primer sous la forme d’un com­mu­niqué, dans la volon­té de faire enten­dre sa voix alors que pèse forte­ment sur le lieu qu’il occupe, la Mai­son Coz­ette, un risque d’expulsion.

Afin de faire com­pren­dre le sens de notre occu­pa­tion, nous pen­sons qu’il est néces­saire d’ex­pli­quer l’o­rig­ine du col­lec­tif et ce qu’il a réal­isé jusqu’à aujourd’hui.
C’est de la ren­con­tre, pen­dant la mobil­i­sa­tion con­tre la loi tra­vail, de per­son­nes d’hori­zons dif­férents (étu­di­ants, pré­caires, mil­i­tants, salariés) qu’est née l’en­vie ou plutôt l’ex­pres­sion d’un besoin de pou­voir se retrou­ver, s’au­to-organ­is­er mais aus­si s’ou­vrir aux autres au sein d’un lieu qui ne lim­it­erait pas nos pos­si­bil­ités. Ce lieu aurait donc l’am­bi­tion de pour­suiv­re les débats et d’élargir la “cri­tique” à plus de sujets après la fin du mou­ve­ment social.

La Mai­son Coz­ette, située place Vogel, léguée à la ville d’Amiens par M. Coz­ette afin de con­tribuer à “l’ex­tinc­tion de la men­dic­ité”, mais lais­sée à l’a­ban­don depuis 2004, jusqu’à sa vente prochaine à un grand pro­mo­teur lil­lois, sem­blait le lieu idéal, de par son posi­tion­nement et sa super­fi­cie. La réap­pro­pri­a­tion de ces locaux placés en cen­tre-ville d’Amiens avait d’au­tant plus de sens, alors que la gen­tri­fi­ca­tion tend tou­jours plus à exclure les pau­vres du cœur de la ville.

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Cher patron de Fakir (aus­si patron de Mer­ci Patron)

Cet arti­cle a été relayé par plusieurs médias, nous en parta­geons l’analyse.

Cher patron de Fakir (aus­si patron de Mer­ci Patron),

Par­don­nez notre hardiesse, mais il est temps que nous par­lions. On ne se con­nait pas mais nous avons eu maintes fois l’occasion de nous crois­er lors de rassem­ble­ment sur Amiens. Per­me­t­tez-nous donc de vous tutoy­er, es-tu d’accord ? Nous sommes notam­ment venu.e.s ce fameux 12 mars où, à la suite de la sor­tie de ton film Mer­ci Patron, nous nous réu­nis­sions pour faire enfin peur à nos dirigeant.e.s. Sache, cher François, que nous en avons marre d’être les bonnes bet­ter­aves de la farce ! A force d’appeler « révo­lu­tion » la moin­dre ker­messe mil­i­tante, la masse que tu appelles de tes vœux au soulève­ment, finit par avoir mieux à faire. Si la masse était un bar­il de poudre, tu voudrais être une étin­celle ; à l’instar d’un de tes amis qui, un jour, en se réveil­lant, décidera qu’on est le matin du grand Soir, mais pour l’instant les Français.es ne sont pas assez matures pour l’autogestion. Pens­es-tu vrai­ment que c’est avec La petite mai­son dans la prairie que l’on ira « chercher tous les Klur » ? Ou faut-il y com­pren­dre, de manière fig­urée, une néces­sité de retour à la terre ? Si c’est le cas, milles excuses.
Nous avons été ravi.e.s de nous retrou­ver sur la place de la Mai­son de la cul­ture, ce 12 mars, appren­dre le haka de la peur, écouter ton ami Lor­don, et chercher dés­espéré­ment le départ de la man­i­fes­ta­tion (nous avons donc aban­don­né) sachant qu’en plus il fai­sait beau. Cepen­dant, peu d’entre nous n’ont été dupes de ta stratégie de com­mu­ni­ca­tion autour de ton film. D’ailleurs, per­met-nous de te féliciter pour son suc­cès ! C’est bien fort de ce suc­cès que nous déci­dons de le voir, lors d’une pro­jec­tion publique (et gra­tu­ite) dans le cam­pus occupé. On nous avait promis une franche rigo­lade et en sor­tant, nous sommes sub­mergés de tristesse, mêlée de honte et de colère. N’aurions-nous pas com­pris ? Notre cri­tique est-elle réduite à notre manque de légèreté ? Ou peut-être que ton film soulève des prob­lé­ma­tiques où les répons­es apportées nous font gliss­er sur une pente à dou­ble tranchant…

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Amiens : lour­des peines con­tre les manifestants

“Accusés d’avoir brûlé des pneus devant la gare et d’avoir paralysé le traf­ic pen­dant une heure le 26 mai dernier, cinq man­i­fes­tants amiénois pas­saient devant le tri­bunal ce mar­di. Ils sont lour­de­ment con­damnés. L’un se voit con­firmer un mois de prison ferme (déjà effec­tué). Les qua­tre autres se parta­gent entre deux et six mois de prison avec sur­sis. Et ils se voient infliger une amende col­lec­tive de 87 000 euros pour indem­nis­er la SNCF, Amiens Métro­pole et l’hôtel Carl­ton qui se trou­ve face à la gare.
Le col­lec­tif de sou­tien très large qui s’est for­mé dans la Somme avait same­di tenu une journée de sol­i­dar­ité, avec un vil­lage asso­ci­atif, des débats et des con­certs pour col­lecter un peu d’argent. Il a d’ores et déjà annon­cer d’autres ini­tia­tives à venir car des mil­i­tants sont égale­ment inquiétés pour l’envahissement de la mairie, tou­jours dans le cadre de la lutte con­tre la loi El Khomri.
Une unité impor­tante pour l’avenir puisque ce cotoy­aient des stands de la CGT, FO, FSU, Sol­idaires, du Col­lec­tif des Inter­mit­tents et Pré­caires, du PG, et d’Ensemble !. Le stand com­mun CNT/FA/AL (une curiosité locale) fut sans aucun doute le plus dynamique et le plus vis­ité. Sans oubli­er le stand d’Aube nou­velle, un groupe d’anciens mil­i­tants du PCF de la Somme.
Dans ce paysage uni­taire, l’absence du PCF et des Goodyear était d’autant plus vis­i­ble. Ne dou­tons pas qu’ils se rat­trap­er­ont pour les prochaines échéances, et pas seule­ment pour le grand ren­dez-vous nation­al des 19 et 20 octo­bre pour le procès en appel des mil­i­tants de Goodyear qui ont été con­damné, faut-il le rap­pel­er, à de la prison ferme.”

ven­dre­di 30 sep­tem­bre 2016
Com­mu­nistes lib­er­taires de la CGT

Retrou­ver leurs arti­cles et infor­ma­tions sur http://www.communisteslibertairescgt.org/

Com­mu­niqué de sou­tien — Mai­son Cozette

Le 1er octo­bre, la Mai­son Coz­ette à Amiens a ré-ouvert ses portes restées trop longtemps clos­es. La grande bâtisse du XVI­I­Ième siè­cle a été lais­sée à l’a­ban­don par la Mairie depuis de nom­breuses années.
Compte-tenu des poli­tiques anti-sociales des munic­i­pal­ités suc­ces­sives, le col­lec­tif La Brèche a pris l’ini­tia­tive de réha­biliter les locaux et d’en faire un espace d’ac­cueil, de ren­con­tres et d’échange libre et fécond, avec la volon­té de redonner un lieu de vie poli­tique et cul­turel aux amiénois.
Une semaine après son ouver­ture, trois habi­tants ont reçu une con­vo­ca­tion les assig­nant à se ren­dre au Palais de Jus­tice le 26 octo­bre en vue d’une expul­sion des locaux. Le sys­tème judi­ci­aire bour­geois cherche encore une fois à met­tre à la rue des per­son­nes sans ressource et à piétin­er les éner­gies déployées.
Or ce lieu est une chance pour Amiens. Dans une péri­ode d’oppressions accrues, de peurs insuf­flées par les poli­tiques et les médias, la réap­pro­pri­a­tion des lieux (publics et fer­més) et la créa­tion d’e­spaces de vie col­lec­tive sont une réponse alter­na­tive et vitale aux états d’ur­gence, aux poli­tiques sécu­ri­taires et racistes, aux pri­va­tions de libertés.
En se réap­pro­pri­ant la ville, par l’au­to­ges­tion et le partage des ressources, c’est un coup porté au cap­i­tal­isme et à la bourgeoisie.
Nous soutenons la Mai­son Coz­ette et ses actions.

CNT-EFI Nord Pas de Calais Picardie
Groupe Mar­ius Jacob de la Fédéra­tion anarchiste

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