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Com­mu­niqué de La Brèche — 19 jan­vi­er 2017

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“Le col­lec­tif La Brèche, fonc­tion­nant en auto­ges­tion et n’ayant pas de porte-parole, choisit aujour­d’hui de s’ex­primer sous la forme d’un com­mu­niqué, dans la volon­té de faire enten­dre sa voix alors que pèse forte­ment sur le lieu qu’il occupe, la Mai­son Coz­ette, un risque d’expulsion.

Afin de faire com­pren­dre le sens de notre occu­pa­tion, nous pen­sons qu’il est néces­saire d’ex­pli­quer l’o­rig­ine du col­lec­tif et ce qu’il a réal­isé jusqu’à aujourd’hui.
C’est de la ren­con­tre, pen­dant la mobil­i­sa­tion con­tre la loi tra­vail, de per­son­nes d’hori­zons dif­férents (étu­di­ants, pré­caires, mil­i­tants, salariés) qu’est née l’en­vie ou plutôt l’ex­pres­sion d’un besoin de pou­voir se retrou­ver, s’au­to-organ­is­er mais aus­si s’ou­vrir aux autres au sein d’un lieu qui ne lim­it­erait pas nos pos­si­bil­ités. Ce lieu aurait donc l’am­bi­tion de pour­suiv­re les débats et d’élargir la “cri­tique” à plus de sujets après la fin du mou­ve­ment social.

La Mai­son Coz­ette, située place Vogel, léguée à la ville d’Amiens par M. Coz­ette afin de con­tribuer à “l’ex­tinc­tion de la men­dic­ité”, mais lais­sée à l’a­ban­don depuis 2004, jusqu’à sa vente prochaine à un grand pro­mo­teur lil­lois, sem­blait le lieu idéal, de par son posi­tion­nement et sa super­fi­cie. La réap­pro­pri­a­tion de ces locaux placés en cen­tre-ville d’Amiens avait d’au­tant plus de sens, alors que la gen­tri­fi­ca­tion tend tou­jours plus à exclure les pau­vres du cœur de la ville.

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“Pourquoi j’ai cambriolé”

Alexan­dre Mar­ius Jacob.
Ger­mi­nal, le 19 mars 1905

Messieurs,

Vous savez main­tenant qui je suis : un révolté vivant du pro­duit des cam­bri­o­lages. De plus j’ai incendié plusieurs hôtels et défendu ma lib­erté con­tre l’agression d’agents du pou­voir. J’ai mis à nu toute mon exis­tence de lutte ; je la soumets comme un prob­lème à vos intel­li­gences. Ne recon­nais­sant à per­son­ne le droit de me juger, je n’implore ni par­don, ni indul­gence. Je ne sol­licite pas ceux que je hais et méprise. Vous êtes les plus forts ! Dis­posez de moi comme vous l’entendrez, envoyez-moi au bagne ou à l’échafaud, peu m’importe ! Mais avant de nous sépar­er, lais­sez-moi vous dire un dernier mot.

Puis que vous me reprochez surtout d’être un voleur, il est utile de définir ce qu’est le vol.

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Cher patron de Fakir (aus­si patron de Mer­ci Patron)

Cet arti­cle a été relayé par plusieurs médias, nous en parta­geons l’analyse.

Cher patron de Fakir (aus­si patron de Mer­ci Patron),

Par­don­nez notre hardiesse, mais il est temps que nous par­lions. On ne se con­nait pas mais nous avons eu maintes fois l’occasion de nous crois­er lors de rassem­ble­ment sur Amiens. Per­me­t­tez-nous donc de vous tutoy­er, es-tu d’accord ? Nous sommes notam­ment venu.e.s ce fameux 12 mars où, à la suite de la sor­tie de ton film Mer­ci Patron, nous nous réu­nis­sions pour faire enfin peur à nos dirigeant.e.s. Sache, cher François, que nous en avons marre d’être les bonnes bet­ter­aves de la farce ! A force d’appeler « révo­lu­tion » la moin­dre ker­messe mil­i­tante, la masse que tu appelles de tes vœux au soulève­ment, finit par avoir mieux à faire. Si la masse était un bar­il de poudre, tu voudrais être une étin­celle ; à l’instar d’un de tes amis qui, un jour, en se réveil­lant, décidera qu’on est le matin du grand Soir, mais pour l’instant les Français.es ne sont pas assez matures pour l’autogestion. Pens­es-tu vrai­ment que c’est avec La petite mai­son dans la prairie que l’on ira « chercher tous les Klur » ? Ou faut-il y com­pren­dre, de manière fig­urée, une néces­sité de retour à la terre ? Si c’est le cas, milles excuses.
Nous avons été ravi.e.s de nous retrou­ver sur la place de la Mai­son de la cul­ture, ce 12 mars, appren­dre le haka de la peur, écouter ton ami Lor­don, et chercher dés­espéré­ment le départ de la man­i­fes­ta­tion (nous avons donc aban­don­né) sachant qu’en plus il fai­sait beau. Cepen­dant, peu d’entre nous n’ont été dupes de ta stratégie de com­mu­ni­ca­tion autour de ton film. D’ailleurs, per­met-nous de te féliciter pour son suc­cès ! C’est bien fort de ce suc­cès que nous déci­dons de le voir, lors d’une pro­jec­tion publique (et gra­tu­ite) dans le cam­pus occupé. On nous avait promis une franche rigo­lade et en sor­tant, nous sommes sub­mergés de tristesse, mêlée de honte et de colère. N’aurions-nous pas com­pris ? Notre cri­tique est-elle réduite à notre manque de légèreté ? Ou peut-être que ton film soulève des prob­lé­ma­tiques où les répons­es apportées nous font gliss­er sur une pente à dou­ble tranchant…

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Amiens : lour­des peines con­tre les manifestants

“Accusés d’avoir brûlé des pneus devant la gare et d’avoir paralysé le traf­ic pen­dant une heure le 26 mai dernier, cinq man­i­fes­tants amiénois pas­saient devant le tri­bunal ce mar­di. Ils sont lour­de­ment con­damnés. L’un se voit con­firmer un mois de prison ferme (déjà effec­tué). Les qua­tre autres se parta­gent entre deux et six mois de prison avec sur­sis. Et ils se voient infliger une amende col­lec­tive de 87 000 euros pour indem­nis­er la SNCF, Amiens Métro­pole et l’hôtel Carl­ton qui se trou­ve face à la gare.
Le col­lec­tif de sou­tien très large qui s’est for­mé dans la Somme avait same­di tenu une journée de sol­i­dar­ité, avec un vil­lage asso­ci­atif, des débats et des con­certs pour col­lecter un peu d’argent. Il a d’ores et déjà annon­cer d’autres ini­tia­tives à venir car des mil­i­tants sont égale­ment inquiétés pour l’envahissement de la mairie, tou­jours dans le cadre de la lutte con­tre la loi El Khomri.
Une unité impor­tante pour l’avenir puisque ce cotoy­aient des stands de la CGT, FO, FSU, Sol­idaires, du Col­lec­tif des Inter­mit­tents et Pré­caires, du PG, et d’Ensemble !. Le stand com­mun CNT/FA/AL (une curiosité locale) fut sans aucun doute le plus dynamique et le plus vis­ité. Sans oubli­er le stand d’Aube nou­velle, un groupe d’anciens mil­i­tants du PCF de la Somme.
Dans ce paysage uni­taire, l’absence du PCF et des Goodyear était d’autant plus vis­i­ble. Ne dou­tons pas qu’ils se rat­trap­er­ont pour les prochaines échéances, et pas seule­ment pour le grand ren­dez-vous nation­al des 19 et 20 octo­bre pour le procès en appel des mil­i­tants de Goodyear qui ont été con­damné, faut-il le rap­pel­er, à de la prison ferme.”

ven­dre­di 30 sep­tem­bre 2016
Com­mu­nistes lib­er­taires de la CGT

Retrou­ver leurs arti­cles et infor­ma­tions sur http://www.communisteslibertairescgt.org/

Com­mu­niqué de sou­tien — Mai­son Cozette

Le 1er octo­bre, la Mai­son Coz­ette à Amiens a ré-ouvert ses portes restées trop longtemps clos­es. La grande bâtisse du XVI­I­Ième siè­cle a été lais­sée à l’a­ban­don par la Mairie depuis de nom­breuses années.
Compte-tenu des poli­tiques anti-sociales des munic­i­pal­ités suc­ces­sives, le col­lec­tif La Brèche a pris l’ini­tia­tive de réha­biliter les locaux et d’en faire un espace d’ac­cueil, de ren­con­tres et d’échange libre et fécond, avec la volon­té de redonner un lieu de vie poli­tique et cul­turel aux amiénois.
Une semaine après son ouver­ture, trois habi­tants ont reçu une con­vo­ca­tion les assig­nant à se ren­dre au Palais de Jus­tice le 26 octo­bre en vue d’une expul­sion des locaux. Le sys­tème judi­ci­aire bour­geois cherche encore une fois à met­tre à la rue des per­son­nes sans ressource et à piétin­er les éner­gies déployées.
Or ce lieu est une chance pour Amiens. Dans une péri­ode d’oppressions accrues, de peurs insuf­flées par les poli­tiques et les médias, la réap­pro­pri­a­tion des lieux (publics et fer­més) et la créa­tion d’e­spaces de vie col­lec­tive sont une réponse alter­na­tive et vitale aux états d’ur­gence, aux poli­tiques sécu­ri­taires et racistes, aux pri­va­tions de libertés.
En se réap­pro­pri­ant la ville, par l’au­to­ges­tion et le partage des ressources, c’est un coup porté au cap­i­tal­isme et à la bourgeoisie.
Nous soutenons la Mai­son Coz­ette et ses actions.

CNT-EFI Nord Pas de Calais Picardie
Groupe Mar­ius Jacob de la Fédéra­tion anarchiste

Con­cert de sou­tien, 24 sep­tem­bre 2016

Un vil­lage asso­ci­atif et un con­cert de sou­tien aux militant.e.s mis.e.s en cause pen­dant le mou­ve­ment social con­tre la loi Tra­vail sont organ­isés le 24 sep­tem­bre, à Amiens.

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Venez nom­breux et nom­breuses les soutenir !

Com­mu­niqué du 02 juin 2016 : JUSTICE DE CLASSE ET RÉPRESSION POLITIQUE

JUSTICE DE CLASSE ET RÉPRESSION POLITIQUE

Lun­di 30 mai 2016, Rudy a été con­damné à dix mois de prison ferme, dont neuf avec sur­sis, et a été inter­dit de séjour à Amiens pen­dant dix huit mois, pour avoir par­ticipé au mou­ve­ment nation­al d’op­po­si­tion au pro­jet de loi El Khom­ri. Rap­pelons-le, ce texte a pour objec­tif d’ac­centuer la pré­cari­sa­tion des tra­vailleurs et tra­vailleuses, ain­si que des deman­deurs et deman­deuses d’emploi, en affaib­lis­sant leurs moyens de défense indi­vidu­el et collectif.

Nous déplorons la dis­pro­por­tion entre les actes jugés et la sanc­tion. Dans un con­texte d’ex­plo­sion des vio­lences poli­cières, cette con­damna­tion con­stitue la réaf­fir­ma­tion d’une jus­tice de classe.
Le sys­tème pénal s’ac­tive à punir les jeunes mil­i­tant-e‑s qui lut­tent con­tre la régres­sion organ­isée de leurs con­di­tions de tra­vail, pen­dant que les nom­iné-e‑s des Pana­ma Papers, respon­s­ables d’é­va­sions fis­cales mas­sives, pour le coup préju­di­cia­ble à l’ensem­ble de la société, négo­cient leur tran­quil­lité dans la quié­tude des bureaux min­istériels ou dans la bien­veil­lance des tri­bunaux rel­e­vant du droit civil.

Nous exp­ri­mons un sou­tien indé­fectible aux per­son­nes con­damnées ou inculpées : à nos cama­rades — Alex­is, Charles, Coralie, Gros-Jean, Jules, Manon, et Rudy, ain­si qu’à tous ceux et à toutes celles, ren­con­tré-e‑s lors des mobil­i­sa­tions, qui se retrou­vent aus­si vic­times de cette péri­ode de répres­sion poli­tique accrue.

Nous ne lâcherons rien !

 

CNT-STE Amiens Picardie

CNT-EFI Nord Pas de Calais Picardie

Com­mu­nistes lib­er­taires de la CGT de Picardie

Groupe Mar­ius Jacob de la Fédéra­tion anarchiste

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