Luttes et mou­ve­ments soci­aux en Ukraine et Russie. His­toires intriquées et divergences

LE POING, le jour­nal qui ne prend pas de gants, invite Per­rine Poupin, soci­o­logue et chargée de recherche au CNRS, au lab­o­ra­toire AAU-CRESSON à l’École d’ar­chi­tec­ture de Greno­ble, pour une con­férence inti­t­ulée “Luttes et mou­ve­ments soci­aux en Ukraine et Russie. His­toires intriquées et diver­gences”, ven­dre­di 19 avril, à 19 h, à l’espace Dewail­ly à Amiens. La con­férence sera suiv­ie d’un débat.

Cela fait dix ans que la Russie fait usage de la force con­tre l’intégrité ter­ri­to­ri­ale de l’Ukraine. La Russie a envahi la pénin­sule de Crimée en févri­er 2014 et le Don­bass en avril 2014. En févri­er 2022, les mis­siles russ­es se sont abat­tus sur les villes ukraini­ennes et des chars ont roulé vers Kyïv. En sep­tem­bre 2022, la Russie a annexé et inté­gré à sa fédéra­tion qua­tre régions au Sud et à l’Est de l’Ukraine. Les Ukrainiens se sont mobil­isés pour défendre leur pays. Com­ment ces peu­ples pré­ten­du­ment “frères” ou tout au moins voisins sont-ils devenus le pire cauchemar l’un de l’autre ?

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La tra­di­tion anar­chiste dans le mou­ve­ment ouvrier

L’ Uni­ver­sité pop­u­laire d’Amiens présente :

Les méta­mor­phoses
du monde ouvri­er #2 :
LA TRADITION ANARCHISTE
DANS LE MOUVEMENT OUVRIER

 

Con­férence-débat

 

avec René BERTHIER
mil­i­tant lib­er­taire, anarcho-syndicaliste
et auteur d’études sur l’anarchisme

 

jeu­di 14 octo­bre à 18h 30
amphithéâtre Cavail­lès de l’E­space Dewailly
3 place Dewail­ly à Amiens

 

dans le respect des règles san­i­taires en vigueur

 

Le rap­port entre l’a­n­ar­chisme et le mou­ve­ment ouvri­er a une triple genèse : le tra­vail de penseurs qui en ont défi­ni les principes et con­cepts essen­tiels, tel Proud­hon qui pré­conise la sépa­ra­tion totale du pro­lé­tari­at, de la bour­geoisie et de l’É­tat ; l’ac­tion de mil­i­tants qui ont, par leur expéri­ence de la lutte, en par­ti­c­uli­er au sein de la Pre­mière inter­na­tionale des tra­vailleurs (AIT), dévelop­pé des pra­tiques d’au­tonomie ouvrière ; la con­tri­bu­tion de mil­i­tants, tels que Bak­ou­nine, qui ont observé et théorisé ces pra­tiques. L’a­n­ar­chisme joua un rôle décisif dans le mou­ve­ment ouvri­er français et inter­na­tion­al. Sous la forme syn­di­cal­iste, l’a­n­ar­chisme atteignit une dimen­sion de masse à l’éch­e­lon inter­na­tion­al jusqu’à la Sec­onde Guerre mon­di­ale, avant de subir un impor­tant recul du fait de sa répres­sion par les régimes fas­cistes, les dic­tatures mil­i­taires et le stal­in­isme. Ce recul appelle une analyse en profondeur.

Au risque de sur­pren­dre, ne reste-t-il pas enrac­iné dans des pra­tiques poli­tiques et sociales de notre pays ? Ques­tion qui peut faire l’ob­jet d’un débat.

Con­tre la haine, pour l’Anarchie !

Prof­i­tant des récentes mesures gou­verne­men­tales indi­gentes de con­trôle social par QR Code et puisant dans une pen­sée obscu­ran­tiste, réac­tion­naire et néga­tion­niste, l’extrême-droite redé­ploie en toute impunité son dis­cours nauséabond et raciste dans l’espace pub­lic, dis­cours bien trop large­ment relayé.

Les effets sont immé­di­ats : agres­sions de mil­i­tants syn­di­cal­istes et poli­tiques se revendi­quant des tra­di­tions de lutte de classe lors de man­i­fes­ta­tions con­tre le « pass san­i­taire », détéri­o­ra­tion par des tags anti­sémitismes d’une stèle en l’honneur de Simone Veil, femme poli­tique déportée car juive et dégra­da­tion de locaux syn­di­caux et militants.

Con­tre l’État, ges­tion­naire calami­teux et dis­crim­i­nant de l’épidémie de Covid-19 et con­tre l’extrême droite rétro­grade et anti­sémite, la Fédéra­tion anar­chiste pour­suit la lutte.
Elle exprime aus­si sa sol­i­dar­ité avec les vic­times des exac­tions per­pétrées par les nervis de l’extrême droite.

Nous ne recon­nais­sons aucune fron­tière entre les humains, aucun État, aucune « race », l’Humanité n’étant qu’une. Nous lut­tons con­tre tous les obscu­ran­tismes, con­tre les super­sti­tions, con­tre les reli­gions. Nous abat­trons ce qui nous divise pour ren­forcer ce qui nous rassemble.

Vers l’anarchie, toujours.

 

Les Rela­tions Extérieures de la Fédéra­tion Anarchiste

« Aujourd’hui Paris s’appartient »*

Il est loin, le temps où les flâneurs avaient la ville pour ter­rain de jeu et pour seul but l’espoir de l’inattendu ou de la beauté. Les cités, cen­sées être des lieux de vie, sont dev­enues les vit­rines asep­tisées d’un mod­èle nor­mal­isant, sécu­ri­taire, où les espaces de con­som­ma­tion envahissent les lieux de ren­con­tre. Les badauds sont con­trôlés par les caméras, les pau­vres sont repoussés dans les périphéries, et les artistes sont cachés ago­nisants dans les musées.
Dans la gri­saille ambiante cer­tains arrivent à raviv­er les couleurs du passé. Les sou­venirs d’une ville ne sont pas si faciles à effac­er. Les pier­res ont beau être net­toyées, la pelouse plan­tée, les tem­ples con­stru­its, les march­es n’oublient pas le sang ver­sé. Là où débutèrent les pre­miers com­bats le 18 mars 1871 de ce qui devien­dra la Com­mune de Paris, a été con­stru­ite, qua­tre ans plus tard, une église dite du Sacré-cœur ; rien de moins qu’une insulte à ceux qui s’étaient bat­tus pour leur liberté.

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Sur la man­i­fes­ta­tion du 09 novem­bre 2019

Les mil­i­tants et mil­i­tantes du groupe Georges Morel de la Fédéra­tion anar­chiste n’ont pris con­nais­sance que très récem­ment d’une par­tie des cri­tiques émis­es à son encon­tre à cause de sa par­tic­i­pa­tion au rassem­ble­ment con­tre l’islamophobie et pour l’égalité du 9 novem­bre 2019. Cer­taines cri­tiques ont été pub­liées, anonymement, en com­men­taires d’un com­mu­niqué fédéral au sujet de l’assassinat de Samuel Paty, paru sur le site inter­net du groupe Ici et main­tenant de la Fédéra­tion anar­chiste (http://ici-et-maintenant.group/index.php?article32). D’autres cri­tiques ont été dif­fusées par tract (CNT-AIT d’Amiens) ou adressées directe­ment au Secré­tari­at extérieur de la FA (CNT-AIT de Toulouse).

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Retour sur le 1er Mai 2021

Si ce Pre­mier mai a été l’occasion de goûter à nou­veau au plaisir du col­lec­tif lors des nom­breux rassem­ble­ments et défilés rit­uels, nous, mil­i­tantes et mil­i­tants du groupe Georges Morel de la Fédéra­tion anar­chiste, déplorons les attaques qui ont été menées con­tre les mil­i­tantes et les mil­i­tants du ser­vice d’ordre de la CGT, en fin de man­i­fes­ta­tion à Paris.
Il n’est pas ques­tion pour autant d’opposer les dif­férentes modal­ités d’actions à dis­po­si­tion du mou­ve­ment social, qu’elles relèvent de l’action syn­di­cale clas­sique ou de tac­tiques d’affrontements plus directes avec les forces répres­sives de l’État.
Or, ici, il y a eu une con­fu­sion entre la police de la bour­geoisie cap­i­tal­iste et le ser­vice d’ordre d’une organ­i­sa­tion de masse, héri­tière d’une tra­di­tion de lutte ouvrière, con­fu­sion assumée par l’expression du slo­gan « CGT collabo ».
Dans le con­texte actuel de large dif­fu­sion des idées d’extrême droite, le fait de rouer de coups un syn­di­cal­iste au sol ne peut être jus­ti­fié par les erreurs idéologiques et pra­tiques dont savent faire preuve cer­tains mem­bres de la CGT. Ces actes rap­pel­lent bien trop la chas­se aux mil­i­tants poli­tiques et syn­di­cal­istes des années trente.
C’est pourquoi, nous, mil­i­tantes et mil­i­tants anar­cho-syn­di­cal­istes du groupe Georges Morel de la Fédéra­tion anar­chiste, exp­ri­mons notre sol­i­dar­ité avec les cama­rades qui ont subi cette attaque. Nous rap­pelons aus­si que l’établissement d’une société lib­er­taire débar­rassée de toutes les oppres­sions ne pour­ra se faire que grâce à des principes d’entraide, de respect et de sol­i­dar­ité mutuels.

Le 1er Mai de l’An 01

Chaque Journée inter­na­tionale des tra­vailleurs et des tra­vailleuses a la saveur des luttes en cours. Ce 1er mai a le goût très amer du polypropy­lène des masques chirurgicaux.
L’année qui vient de s’écouler sous la con­trainte de l’épidémie de Covid a mis à nu, s’il était encore besoin, les out­rances du cap­i­tal­isme, l’insanité de l’État bour­geois et l’absurdité du sys­tème républicain.

Pour préserv­er la cap­ta­tion par un petit nom­bre des richess­es pro­duites au détri­ment de l’immense majorité, les Macron, Cas­tex, Véran, Blan­quer et autres thu­riféraires du sys­tème en place ont rival­isé de men­songes cra­puleux et ont usé de méth­odes lib­er­ti­cides — à défaut d’être effi­caces — dans leur ges­tion de la crise san­i­taire et sociale actuelle.
Vautrés sans ver­gogne dans une loy­auté servile au néolibéral­isme ain­si que dans la médi­ocrité et l’arrogance qui en sont insé­para­bles, ces étrons encra­vatés sont respon­s­ables de l’aggravation des con­séquences funestes de la pandémie, de la destruc­tion des ser­vices publics (notam­ment hos­pi­tal­iers !!!), de plans de licen­ciements mas­sifs, de l’appauvrissement galopant des tra­vailleurs et des tra­vailleuses, ain­si que des étu­di­ants et des étudiantes.

C’est pourquoi, nous qui n’avons que notre force de tra­vail pour sur­vivre, ne devons surtout pas nous con­tenter d’un « retour à la nor­male » dont la teinte serait déter­minée par les résul­tats d’un quel­conque suf­frage républicain !
Pour abat­tre le cap­i­tal­isme et l’État bour­geois, et afin de bâtir une société éman­cipée de toutes les oppres­sions, basée sur des principes d’entraide, de respect et de sol­i­dar­ité mutuels, nous devons nous unir par-delà les fron­tières et nous réap­pro­prier les out­ils de pro­duc­tion : l’émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre des tra­vailleurs eux-mêmes.

CNT-EFI (Emploi For­ma­tion Inser­tion) Nord Pas de Calais Picardie, CNT-STE (Syn­di­cat des Tra­vailleurs de l’É­d­u­ca­tion) 80, Col­lec­tif lib­er­taire Alexan­dre Mar­ius Jacob, Groupe Georges Morel de la Fédéra­tion anarchiste

11 novem­bre : Mau­dite soit la guerre !

Com­mu­niqué du 11 novem­bre 2020

Comme chaque année, l’an­niver­saire de la sig­na­ture de l’armistice de la pre­mière guerre mon­di­ale est l’oc­ca­sion de se rap­pel­er que la guerre 14–18, la der des ders, ne fut pas la dernière. A chaque crise, le pou­voir donne l’il­lu­sion de pren­dre en compte les aspi­ra­tions du peu­ple, il promet que c’est la dernière fois, que ça va chang­er, et nous voyons bien que ce n’est tou­jours pas le cas : con­flits armés, con­flits soci­aux et crises san­i­taires sont l’actualité.

Mau­dite soit la guerre, mau­dit soit le pouvoir.

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ÉTAT RÉGALIEN, ÉTAT MÉDECIN et BIOPOUVOIRS

Nous pub­lions, avec son autori­sa­tion, un texte de Philippe Pel­leti­er, enseignant-chercheur et géo­graphe lib­er­taire, analysant la crise actuelle liée à l’épidémie de Covid-19.

L’origine de la « crise san­i­taire » actuelle du Covid-19 — qui est en réal­ité une « crise » bien plus glob­ale — et son exten­sion don­nent lieu à de nom­breuses analy­ses. Il est évidem­ment ten­tant d’y rechercher une con­fir­ma­tion de ses petites théories. Mais les phénomènes étant par déf­i­ni­tion inédits et pos­si­ble­ment imprévus tels quels — con­traire­ment aux philoso­phies de l’histoire — il faut s’attacher à ce qui se passe réelle­ment, tout en étant con­scient du tour­bil­lon entre le trop et le pas assez d’informations.
Par­mi tous les phénomènes qui car­ac­térisent l’actuelle pandémie, deux doivent plus par­ti­c­ulière­ment attir­er notre atten­tion : l’État (sa nature, son rôle) et les médecins (leur rap­port au poli­tique et à la sci­ence, notam­ment). Ces deux ques­tions parais­sent essen­tielles pour com­pren­dre ce qu’il se passe et ce qu’il risque d’arriver à l’issue de la crise. L’aphorisme de « gou­vern­er, c’est prévoir » ayant fait preuve de son imper­ti­nence dans bien des cas, il n’implique pas que nous, indi­vidu­elle­ment ou col­lec­tive­ment, restions sans réfléchir au présent ou à la suite.

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Thème original d' Anders Noren - modifié par J.-B. Barilla